
Philippe Jaussaud. Dessin à la plume
Pour présenter d’Arsonval, nous ne nous référerons pas au tableau de Lhermitte : la tête du savant plonge littéralement dans l’ombre, comme si un excès de modestie l’incitait à se dérober aux regards. Nous préférons renvoyer le lecteur à la photographie du jeune « taupin » d’Arsonval, coiffé d’un feutre pointu aux bords élégamment relevés.
Sur le portrait, le regard malicieux et la fine moustache font penser à Arsène Lupin. Telle est du moins l’impression qu’a dû ressentir Michel Zink, titulaire de la chaire de « Littératures de la France médiévale » au Collège de France et auteur du roman intitulé Arsène Lupin et le mystère d’Arsonval.
Ce livre représente un clin d’œil adressé – à travers l’Histoire – à un collègue disparu, puisque d’Arsonval a été professeur de « Médecine » au Collège de France. Par ailleurs, on ne peut être que frappé par l’analogie de consonance existant entre « d’Arsonval » et « d’Orcival ». Le crime d’Orcival (1867), dû à la plume d’Émile Gaboriau, est souvent considéré comme étant le premier vrai roman policier. D’Arsonval, âgé de seize ans lors de sa parution, l’a très probablement lu … Continuer la lecture →